Calcul de la taxe sur les logements vacants : méthode et critères d’évaluation

La taxe sur les logements vacants vise à encourager la mise en location ou la vente des biens immobiliers inoccupés. Pour déterminer cette taxe, les autorités utilisent une méthode d’évaluation précise, prenant en compte plusieurs critères. La durée d’inoccupation, la localisation géographique et la valeur locative du bien sont autant de paramètres essentiels dans ce calcul.

Les municipalités appliquent des taux variables en fonction de la pression immobilière locale. Par exemple, dans les zones tendues, où la demande de logement est forte, la taxe peut être plus élevée pour inciter les propriétaires à remettre leurs biens sur le marché. Cette mesure contribue à réduire la pénurie de logements et à dynamiser le marché immobilier.

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Les différentes taxes sur les logements vacants

La France dispose de deux principales taxes visant les logements vacants : la taxe sur les logements vacants (TLV) et la taxe d’habitation sur les logements vacants (THLV). Ces taxes s’appliquent aux logements inoccupés à usage d’habitation.

Taxe sur les logements vacants (TLV)

La TLV s’applique dans les communes de plus de 50 000 habitants où la tension du marché immobilier est forte. Elle concerne les logements vacants depuis plus d’une année. Le taux de cette taxe est de 17 % la première année, puis de 34 % les années suivantes. Les recettes collectées sont reversées à l’Agence nationale de l’habitat (Anah), contribuant ainsi au financement des dispositifs d’aide à la rénovation et à la mise en location des logements.

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Taxe d’habitation sur les logements vacants (THLV)

La THLV peut être instaurée par les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Cette taxe s’applique aussi aux logements vacants à usage d’habitation. Le taux de la THLV correspond au taux de la taxe d’habitation de la commune, majoré le cas échéant. Contrairement à la TLV, cette taxe est plus souple car elle peut être ajustée par chaque entité locale en fonction de ses besoins et de la situation du marché immobilier local.

  • TLV : applicable dans les communes de plus de 50 000 habitants, taux de 17 % la première année, 34 % les années suivantes
  • THLV : instaurée par les communes/EPCI, taux correspondant à celui de la taxe d’habitation, majoré le cas échéant

La mise en place de ces taxes vise à inciter les propriétaires à remettre en circulation les logements vacants, contribuant ainsi à atténuer la crise du logement dans les zones à forte demande.

Critères d’évaluation des logements vacants

La définition d’un logement vacant à usage d’habitation repose sur plusieurs critères précis. Un logement est considéré vacant lorsqu’il dispose des éléments de confort minimum mais reste vide de meubles ou avec un mobilier insuffisant pour en permettre l’usage normal. Cette définition est essentielle pour l’application des taxes TLV et THLV.

Les critères d’évaluation incluent aussi la durée de vacance. Pour la TLV, le logement doit être inoccupé depuis au moins une année. Pour la THLV, la vacance doit durer plus de deux ans. Ces périodes de référence permettent de cibler les logements durablement inoccupés.

Éléments de confort minimum

Pour être considéré comme vacant, le logement doit disposer des éléments de confort minimum :

  • Raccordement à l’eau potable et à l’électricité
  • Présence d’un système de chauffage
  • Installation sanitaire (toilettes, douche ou baignoire)

Ces critères garantissent que le logement est apte à l’habitation mais reste inexploité.

Durée de vacance

La durée de vacance est un critère déterminant pour l’application des taxes. Pour la TLV, le logement doit être vacant depuis plus d’une année. La THLV exige une vacance supérieure à deux ans. Cette distinction permet de mieux cibler les logements durablement inoccupés.

Les critères d’évaluation des logements vacants sont définis par la législation. Ils assurent une taxation équitable et adaptée aux réalités du marché immobilier.

Méthode de calcul de la taxe sur les logements vacants

La méthode de calcul de la taxe sur les logements vacants repose sur des critères stricts et bien définis. Pour la Taxe sur les logements vacants (TLV), le taux est de 17 % la première année de vacance et passe à 34 % les années suivantes. Ce taux est appliqué sur la valeur locative cadastrale du logement, déterminée par l’administration fiscale.

Quant à la Taxe d’habitation sur les logements vacants (THLV), le taux utilisé est celui de la taxe d’habitation de la commune où se situe le logement, majoré le cas échéant. La THLV peut être instaurée par les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).

Taxe Taux Base de calcul
TLV 17 % (1ère année)

34 % (années suivantes)

Valeur locative cadastrale
THLV Taux de la taxe d’habitation de la commune, majoré le cas échéant Valeur locative cadastrale

Les montants collectés au titre de la TLV sont reversés à l’Agence nationale de l’habitat (Anah), afin de financer les politiques de réhabilitation et de lutte contre la vacance. Cette redistribution permet de réinjecter des fonds dans le tissu urbain pour encourager la réoccupation des logements vacants.

La législation prévoit des exonérations dans certains cas spécifiques : logement non à usage d’habitation, vacance indépendante de la volonté du propriétaire, logement occupé plus de 90 jours dans l’année, travaux importants ou encore résidence secondaire meublée. Ces exonérations, encadrées par le code des impôts, visent à éviter une taxation injuste des propriétaires.

logement vacant

Exonérations et contestations possibles

Les propriétaires peuvent bénéficier de plusieurs exonérations concernant la taxe sur les logements vacants (TLV) et la taxe d’habitation sur les logements vacants (THLV). Voici les principaux cas d’exonération :

  • Logement non à usage d’habitation : les biens immobiliers qui ne sont pas destinés à être habités peuvent être exonérés.
  • Vacance indépendante de la volonté du propriétaire : si le propriétaire prouve que la vacance est due à des causes extérieures (ex : problèmes de santé, démarches administratives longues), il peut être exonéré.
  • Occupation du logement plus de 90 jours par an : un logement utilisé pour une durée supérieure à trois mois n’est pas considéré comme vacant.
  • Travaux importants : si des travaux de rénovation ou de réhabilitation empêchent l’occupation du logement, une exonération peut être accordée.
  • Résidence secondaire meublée : les résidences secondaires équipées de mobiliers suffisants pour y vivre de manière normale sont aussi exonérées.

Pour contester la taxe, les propriétaires doivent adresser une réclamation motivée auprès de l’administration fiscale. Il faut joindre tous les justificatifs nécessaires pour appuyer la demande d’exonération. Les propriétaires doivent aussi effectuer une déclaration d’occupation avant le 1er juillet de chaque année, sous peine d’une amende de 150 € en cas de non-déclaration.

La gestion de ces exonérations et contestations est encadrée par le code des impôts, garantissant un traitement équitable et systématique des demandes. Les propriétaires doivent rester vigilants et proactifs pour éviter des erreurs de taxation et des sanctions financières.

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